Le Cameroun a célébré, ce 20 mai 2025, la 53e édition de sa Fête de l’Unité, une commémoration marquée cette année par un climat politique tendu à l’approche de l’élection présidentielle prévue en octobre. Contrairement à de nombreux pays africains qui célèbrent leur indépendance, le Cameroun marque l’unification de ses régions anglophones et francophones, scellée en 1972.
À Yaoundé, le traditionnel défilé militaire s’est déroulé en présence du président Paul Biya, 92 ans, dont c’était l’une des rares apparitions publiques. Entouré de son épouse Chantal Biya et des cadres du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le chef de l’État a salué les troupes et les délégations civiles dans une ambiance solennelle, décrite par ses partisans comme un « moment de concorde ».
Mais derrière les images d’unité nationale, les tensions sont palpables. L’opposition accuse le pouvoir de détourner cette fête à des fins de glorification personnelle. « Ce que nous voyons aujourd’hui, c’est la célébration d’un homme, pas de l’unité nationale », a déploré Joseph-Emmanuel Ateba, porte-parole du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), formation de l’opposant Maurice Kamto.
La crise persistante dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest est également revenue au cœur des critiques. Pour l’opposant Akere Muna, qui compte se présenter à la présidentielle, « les discours sur l’unité ne masquent pas les réalités d’un pays fragmenté par les inégalités et les conflits armés ».
Le flou politique est également entretenu par l’absence de clarification sur la candidature de Paul Biya à sa propre succession. Le président, au pouvoir depuis 1982, n’a pour l’heure ni confirmé ni infirmé son intention de briguer un nouveau mandat. Dans les rangs du RDPC, les appels à un retrait alternent avec ceux, plus feutrés, qui espèrent son maintien.
Du côté de l’opposition, les incertitudes dominent également. Si Maurice Kamto, Cabral Libii et Akere Muna sont pressentis ou déjà candidats, les querelles internes et les obstacles juridiques fragilisent leurs ambitions. La perspective d’une candidature unique de l’opposition reste hypothétique, faute d’un consensus clair sur les modalités et le leadership.
Le Cameroun a célébré, ce 20 mai 2025, la 53e édition de sa Fête de l’Unité, une commémoration marquée cette année par un climat politique tendu à l’approche de l’élection présidentielle prévue en octobre. Contrairement à de nombreux pays africains qui célèbrent leur indépendance, le Cameroun marque l’unification de ses régions anglophones et francophones, scellée en 1972.
À Yaoundé, le traditionnel défilé militaire s’est déroulé en présence du président Paul Biya, 92 ans, dont c’était l’une des rares apparitions publiques. Entouré de son épouse Chantal Biya et des cadres du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le chef de l’État a salué les troupes et les délégations civiles dans une ambiance solennelle, décrite par ses partisans comme un « moment de concorde ».
Mais derrière les images d’unité nationale, les tensions sont palpables. L’opposition accuse le pouvoir de détourner cette fête à des fins de glorification personnelle. « Ce que nous voyons aujourd’hui, c’est la célébration d’un homme, pas de l’unité nationale », a déploré Joseph-Emmanuel Ateba, porte-parole du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), formation de l’opposant Maurice Kamto.
La crise persistante dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest est également revenue au cœur des critiques. Pour l’opposant Akere Muna, qui compte se présenter à la présidentielle, « les discours sur l’unité ne masquent pas les réalités d’un pays fragmenté par les inégalités et les conflits armés ».
Le flou politique est également entretenu par l’absence de clarification sur la candidature de Paul Biya à sa propre succession. Le président, au pouvoir depuis 1982, n’a pour l’heure ni confirmé ni infirmé son intention de briguer un nouveau mandat. Dans les rangs du RDPC, les appels à un retrait alternent avec ceux, plus feutrés, qui espèrent son maintien.
Du côté de l’opposition, les incertitudes dominent également. Si Maurice Kamto, Cabral Libii et Akere Muna sont pressentis ou déjà candidats, les querelles internes et les obstacles juridiques fragilisent leurs ambitions. La perspective d’une candidature unique de l’opposition reste hypothétique, faute d’un consensus clair sur les modalités et le leadership.
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