Quatre jours après la mise en détention préventive de l’ancien Premier ministre Succès Masra, l’agence judiciaire de l’État tchadien a annoncé sa constitution en partie civile dans l’affaire du massacre de Mandakao, qui a coûté la vie à 42 personnes le 14 mai dernier. Une étape judiciaire qui marque un tournant décisif dans une affaire à haute tension politique.
Succès Masra, président du parti d’opposition Les Transformateurs, est accusé par la justice d’avoir incité à la haine communautaire ayant conduit à cette tuerie, principalement dirigée contre la communauté peule. Selon les avocats de l’État, un message audio attribué à l’ancien chef du gouvernement serait à l’origine de la violence. « Ce message à caractère extrémiste prônait la haine et les attaques planifiées », affirme Me Abdoulaye Adam Bahar, membre du collectif des avocats de l’État, qui qualifie l’acte de « planifié et exécuté méthodiquement ».
Pour sa défense, Succès Masra a sollicité les services du cabinet français Bourdon & Associés. Une décision qui suscite la colère du gouvernement tchadien, dont le porte-parole parle d’« ingérence étrangère » et promet de bloquer l’intervention du cabinet. Pourtant, selon Me Laguerre Djerandi Dionro, bâtonnier de l’Ordre des avocats du Tchad, rien dans la législation actuelle n’interdit le recours à une défense étrangère : « Le gouvernement lui-même a fait appel à des avocats non tchadiens par le passé. »
Du côté de la défense de Masra, l’affaire serait purement politique. Ses avocats dénoncent une « instrumentalisation de la justice » par le gouvernement, qui chercherait à neutraliser un opposant de premier plan. « Ce procès est orchestré à des fins politiques, sous couvert de procédure judiciaire », dénonce Me Francis Kadjilembaye, porte-parole du collectif de défense.
Quatre jours après la mise en détention préventive de l’ancien Premier ministre Succès Masra, l’agence judiciaire de l’État tchadien a annoncé sa constitution en partie civile dans l’affaire du massacre de Mandakao, qui a coûté la vie à 42 personnes le 14 mai dernier. Une étape judiciaire qui marque un tournant décisif dans une affaire à haute tension politique.
Succès Masra, président du parti d’opposition Les Transformateurs, est accusé par la justice d’avoir incité à la haine communautaire ayant conduit à cette tuerie, principalement dirigée contre la communauté peule. Selon les avocats de l’État, un message audio attribué à l’ancien chef du gouvernement serait à l’origine de la violence. « Ce message à caractère extrémiste prônait la haine et les attaques planifiées », affirme Me Abdoulaye Adam Bahar, membre du collectif des avocats de l’État, qui qualifie l’acte de « planifié et exécuté méthodiquement ».
Pour sa défense, Succès Masra a sollicité les services du cabinet français Bourdon & Associés. Une décision qui suscite la colère du gouvernement tchadien, dont le porte-parole parle d’« ingérence étrangère » et promet de bloquer l’intervention du cabinet. Pourtant, selon Me Laguerre Djerandi Dionro, bâtonnier de l’Ordre des avocats du Tchad, rien dans la législation actuelle n’interdit le recours à une défense étrangère : « Le gouvernement lui-même a fait appel à des avocats non tchadiens par le passé. »
Du côté de la défense de Masra, l’affaire serait purement politique. Ses avocats dénoncent une « instrumentalisation de la justice » par le gouvernement, qui chercherait à neutraliser un opposant de premier plan. « Ce procès est orchestré à des fins politiques, sous couvert de procédure judiciaire », dénonce Me Francis Kadjilembaye, porte-parole du collectif de défense.
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