La suspension de Joliba TV, survenue le 26 novembre 2024, soulève des inquiétudes quant à la liberté d'expression au Mali et dans l'ensemble de l'Alliance des États du Sahel (AES). La sanction, imposée par la Haute autorité malienne de la communication (HAC) à la demande du Burkina Faso, illustre un climat de méfiance envers les médias, exacerbé par les tensions politiques dans la région.
Les faits remettent en question la santé démocratique du Mali. Lors d'une émission diffusée sur Joliba TV, l'animateur Issa Kaou N'Djim, figure emblématique du paysage médiatique malien, a mis en doute la véracité d'un prétendu coup d'État déjoué au Burkina Faso. Selon ses déclarations, les images présentées par la télévision d'État burkinabè RTB étaient davantage le résultat d'une mise en scène, visant à « détourner l'attention » de problèmes plus profonds.
L'emprisonnement d'Issa Kaou N'Djim le 13 novembre et sa récente condamnation à deux ans de prison, dont un ferme, témoignent d'une répression ciblée contre ceux qui osent contester la narrative officielle. Avec la mise en suspens de la chaîne depuis près de six semaines, ce cas reflète une stratégie plus large de contrôle des médias et d'étouffement de la dissidence.
Noël Yao, président de l'Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA), a exprimé son indignation : « C'est un coup d'arrêt à la liberté de la presse. Il existe des mécanismes de rectification des informations, mais suspendre une chaîne de télévision est une démarche qui va à l'encontre des principes démocratiques. » Son appel à la lutte pour la liberté d'expression résonne avec celui de la Maison de la presse, qui représente les journalistes maliens.
En réponse à cette sanction, la Maison de la presse menace d'organiser une rediffusion de l’émission incriminée, soulignant l'importance du pluralisme et de la diversité des voix dans le débat public. La HAC, bien que convaincue de la nécessité de la suspension, a annoncé qu'elle pourrait envisager de rendre la licence de Joliba TV à condition que certaines mesures soient mises en place. Toutefois, la durée de la suspension, fixée à six mois, est jugée inacceptable par les employés de la chaîne et par le paysage médiatique malien.
Le climat de peur et d'autocensure semble régner, alors que les journalistes maliens continuent de s'interroger sur la direction prise par leur pays. Tandis que les discussions avec la HAC se poursuivent, une stratégie de pression plus forte pourrait être envisagée à l'avenir, bien que pour l'heure, la démarche apaisée et le dialogue soient favorisés.
Cette affaire a également des répercussions au Burkina Faso, où le Conseil supérieur de la communication (CSC) a sanctionné le quotidien L'Observateur Paalga pour un article satirique sur la promotion rapide des militaires au pouvoir au Mali. Cette dynamique souligne les risques croissants pour les médias dans une région où l'exercice de la liberté d'expression est de plus en plus menacé.
La suspension de Joliba TV, survenue le 26 novembre 2024, soulève des inquiétudes quant à la liberté d'expression au Mali et dans l'ensemble de l'Alliance des États du Sahel (AES). La sanction, imposée par la Haute autorité malienne de la communication (HAC) à la demande du Burkina Faso, illustre un climat de méfiance envers les médias, exacerbé par les tensions politiques dans la région.
Les faits remettent en question la santé démocratique du Mali. Lors d'une émission diffusée sur Joliba TV, l'animateur Issa Kaou N'Djim, figure emblématique du paysage médiatique malien, a mis en doute la véracité d'un prétendu coup d'État déjoué au Burkina Faso. Selon ses déclarations, les images présentées par la télévision d'État burkinabè RTB étaient davantage le résultat d'une mise en scène, visant à « détourner l'attention » de problèmes plus profonds.
L'emprisonnement d'Issa Kaou N'Djim le 13 novembre et sa récente condamnation à deux ans de prison, dont un ferme, témoignent d'une répression ciblée contre ceux qui osent contester la narrative officielle. Avec la mise en suspens de la chaîne depuis près de six semaines, ce cas reflète une stratégie plus large de contrôle des médias et d'étouffement de la dissidence.
Noël Yao, président de l'Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA), a exprimé son indignation : « C'est un coup d'arrêt à la liberté de la presse. Il existe des mécanismes de rectification des informations, mais suspendre une chaîne de télévision est une démarche qui va à l'encontre des principes démocratiques. » Son appel à la lutte pour la liberté d'expression résonne avec celui de la Maison de la presse, qui représente les journalistes maliens.
En réponse à cette sanction, la Maison de la presse menace d'organiser une rediffusion de l’émission incriminée, soulignant l'importance du pluralisme et de la diversité des voix dans le débat public. La HAC, bien que convaincue de la nécessité de la suspension, a annoncé qu'elle pourrait envisager de rendre la licence de Joliba TV à condition que certaines mesures soient mises en place. Toutefois, la durée de la suspension, fixée à six mois, est jugée inacceptable par les employés de la chaîne et par le paysage médiatique malien.
Le climat de peur et d'autocensure semble régner, alors que les journalistes maliens continuent de s'interroger sur la direction prise par leur pays. Tandis que les discussions avec la HAC se poursuivent, une stratégie de pression plus forte pourrait être envisagée à l'avenir, bien que pour l'heure, la démarche apaisée et le dialogue soient favorisés.
Cette affaire a également des répercussions au Burkina Faso, où le Conseil supérieur de la communication (CSC) a sanctionné le quotidien L'Observateur Paalga pour un article satirique sur la promotion rapide des militaires au pouvoir au Mali. Cette dynamique souligne les risques croissants pour les médias dans une région où l'exercice de la liberté d'expression est de plus en plus menacé.
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