Les propos sur Rfi et France 24, du ministre français des Affaires étrangères sur l’avenir du Cfa, sont comme une réponse à un vieux débat qui agite les politiques en Afrique de l’Ouest depuis longtemps. En réalité, plusieurs économistes ne tolèrent plus que le sort la monnaie, cet instrument de souveraineté, avec lequel chaque pays devrait construire et définir ses politiques de développement, continue d’être décidé à Paris.
« Si les pays africains se mettent d’accord pour changer le nom, organiser différemment leur organisation monétaire, c’est de la souveraineté des Etats. Nous voulons bien accompagner ce mouvement. S’il s’agit uniquement du symbole du nom, il peut être changé. S’il s’agit d’une organisation différente de l’organisation monétaire, elle peut également être changée …Ce n’est pas à la France d’avoir un avis là-dessus. Nous avons fait notre part du chemin en sortant de la gouvernance du CFA. Maintenant, aux Etats africains de décider », a déclaré lundi dernier le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, sur RFI et France 24. Ces propos du ministre français des Affaires étrangères sont comme une réponse à un vieux débat qui agite les politiques en Afrique de l’Ouest depuis longtemps. Plusieurs africains et économistes ne tolèrent plus que le sort la monnaie de leur pays, cet instrument souverain, avec lequel chaque pays devrait construire ses politiques de développement, continue d’être décidé à Paris.
Cette intervention du ministre français, vient en échos aussi, à une intervention du nouveau pouvoir sénégalais et au programme du parti Pastef. Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, n’ont jamais, en effet, caché leur intention de rompre une fois aux affaires, les liens avec Paris, mais surtout de sortir du mécanisme du Cfa, qui embrigade les pays au Sud du Sahara encore utilisateurs de cette monnaie coloniale, dans les liens du sous-développement. Bassirou Diomaye Faye, au cours de sa campagne, a prôné une rupture avec la monnaie actuelle utilisée dans l’Uemoa, insistant pour que le pays abandonne le franc CFA au profit d’une monnaie propre au Sénégal. Ousmane Sonko a également réitéré la nécessité pour le Sénégal d’’aller vers autre chose’ : « Notre démarche a toujours été de dire qu’il y a un problème avec cette monnaie et qu’elle ne colle pas avec nos impératifs de développement. 90 % des pays du monde ont leur monnaie et s’en sortent. Il faut qu’on assume nos responsabilités pour aller vers autre chose », indique-t-il.
De l’eau au moulin de Sonko et son acolyte, les gouvernements du Mali, du Burkina Faso et du Niger dirigés par de jeunes militaires veulent abroger et quitter la zone CFA. En effet, l'Alliance des États du Sahel, qui regroupe les gouvernements du Mali, du Burkina Faso et du Niger dirigés par la junte, semble déterminée d'introduire le “Sahel” comme nouvelle monnaie régionale. Selon plusieurs analystes, l'ensemble des gouvernements du Sénégal et du Sahel sont plus que jamais en position de force au niveau mondial. L'hégémonie militaire, diplomatique et commerciale de l'Occident sur le continent étant remise en question par la Chine et la Russie, ainsi que par les Émirats arabes unis, le Qatar et la Turquie. Si les gouvernements du Sénégal et du Sahel positionnent bien la fin du franc CFA dans leurs négociations globales avec leurs partenaires internationaux, sa fin pourrait être proche. Reste à savoir si Paris acceptera vraiment de lever son genou du cou des pays africains ? Car historiquement, la sortie du franc CFA s'est souvent accompagnée de sabotage de la part de la France, comme sous la Guinée de Sékou-Touré, ou plus récemment sous Gbagbo en Côte-d’Ivoire.
La zone franc CFA a été instaurée par la France, alors puissance coloniale, après la Seconde Guerre mondiale. Son objectif était d'assurer un flux continu des ressources vers la France. Divisée en deux parties, la zone du franc CFA de l'Afrique de l'Ouest compte huit membres : Mali, Niger, Burkina Faso, Sénégal, Côte d'Ivoire, Bénin, Togo et Guinée-Bissau ; celle de l’Afrique centrale six : Cameroun, Gabon, République du Congo, République centrafricaine, Tchad et Guinée équatoriale.
Les propos sur Rfi et France 24, du ministre français des Affaires étrangères sur l’avenir du Cfa, sont comme une réponse à un vieux débat qui agite les politiques en Afrique de l’Ouest depuis longtemps. En réalité, plusieurs économistes ne tolèrent plus que le sort la monnaie, cet instrument de souveraineté, avec lequel chaque pays devrait construire et définir ses politiques de développement, continue d’être décidé à Paris.
« Si les pays africains se mettent d’accord pour changer le nom, organiser différemment leur organisation monétaire, c’est de la souveraineté des Etats. Nous voulons bien accompagner ce mouvement. S’il s’agit uniquement du symbole du nom, il peut être changé. S’il s’agit d’une organisation différente de l’organisation monétaire, elle peut également être changée …Ce n’est pas à la France d’avoir un avis là-dessus. Nous avons fait notre part du chemin en sortant de la gouvernance du CFA. Maintenant, aux Etats africains de décider », a déclaré lundi dernier le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, sur RFI et France 24. Ces propos du ministre français des Affaires étrangères sont comme une réponse à un vieux débat qui agite les politiques en Afrique de l’Ouest depuis longtemps. Plusieurs africains et économistes ne tolèrent plus que le sort la monnaie de leur pays, cet instrument souverain, avec lequel chaque pays devrait construire ses politiques de développement, continue d’être décidé à Paris.
Cette intervention du ministre français, vient en échos aussi, à une intervention du nouveau pouvoir sénégalais et au programme du parti Pastef. Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, n’ont jamais, en effet, caché leur intention de rompre une fois aux affaires, les liens avec Paris, mais surtout de sortir du mécanisme du Cfa, qui embrigade les pays au Sud du Sahara encore utilisateurs de cette monnaie coloniale, dans les liens du sous-développement. Bassirou Diomaye Faye, au cours de sa campagne, a prôné une rupture avec la monnaie actuelle utilisée dans l’Uemoa, insistant pour que le pays abandonne le franc CFA au profit d’une monnaie propre au Sénégal. Ousmane Sonko a également réitéré la nécessité pour le Sénégal d’’aller vers autre chose’ : « Notre démarche a toujours été de dire qu’il y a un problème avec cette monnaie et qu’elle ne colle pas avec nos impératifs de développement. 90 % des pays du monde ont leur monnaie et s’en sortent. Il faut qu’on assume nos responsabilités pour aller vers autre chose », indique-t-il.
De l’eau au moulin de Sonko et son acolyte, les gouvernements du Mali, du Burkina Faso et du Niger dirigés par de jeunes militaires veulent abroger et quitter la zone CFA. En effet, l'Alliance des États du Sahel, qui regroupe les gouvernements du Mali, du Burkina Faso et du Niger dirigés par la junte, semble déterminée d'introduire le “Sahel” comme nouvelle monnaie régionale. Selon plusieurs analystes, l'ensemble des gouvernements du Sénégal et du Sahel sont plus que jamais en position de force au niveau mondial. L'hégémonie militaire, diplomatique et commerciale de l'Occident sur le continent étant remise en question par la Chine et la Russie, ainsi que par les Émirats arabes unis, le Qatar et la Turquie. Si les gouvernements du Sénégal et du Sahel positionnent bien la fin du franc CFA dans leurs négociations globales avec leurs partenaires internationaux, sa fin pourrait être proche. Reste à savoir si Paris acceptera vraiment de lever son genou du cou des pays africains ? Car historiquement, la sortie du franc CFA s'est souvent accompagnée de sabotage de la part de la France, comme sous la Guinée de Sékou-Touré, ou plus récemment sous Gbagbo en Côte-d’Ivoire.
La zone franc CFA a été instaurée par la France, alors puissance coloniale, après la Seconde Guerre mondiale. Son objectif était d'assurer un flux continu des ressources vers la France. Divisée en deux parties, la zone du franc CFA de l'Afrique de l'Ouest compte huit membres : Mali, Niger, Burkina Faso, Sénégal, Côte d'Ivoire, Bénin, Togo et Guinée-Bissau ; celle de l’Afrique centrale six : Cameroun, Gabon, République du Congo, République centrafricaine, Tchad et Guinée équatoriale.
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